Portrait du chien d’Artois
Le Chien d’Artois est un chien courant de taille moyenne 53/58 cm, bien charpenté, musclé, pas trop long et pèse 28/30 kg.
Sa tête est large et forte, l’oreille est pratiquement plate, sa robe est tricolore (fauve/noir/blanc), son poil est court, épais et plat. Son air est mélancolique et doux, ses yeux sont foncés, saillants et très ouverts.
Le Chien d’Artois est un chien de chasse et le restera. Ce campagnard n’a aucune affinité avec la vie urbaine.
D’esprit grégaire au chenil, il est sociable avec ses congénères, et par affinité naturelle s’ameute très facilement.
Son intelligence et sa proximité avec son maitre restent les marqueurs spécifiques de cette race. La contrepartie à cet attachement sans faille : il nécessitera affection et disponibilité.
Il est un chasseur fougueux, mais très appliqué dans la voie du sanglier, du chevreuil, du lièvre et du renard. On ne lui connaît aucune pathologie spécifique. Il supporte le froid de chez nous et s’est adapté à la chaleur du Sud. Une alimentation industrielle équilibrée convient parfaitement à sa croissance et à son entretien.
La race : son histoire
Le passé :
Ses origines françaises ne font aucun doute. La cynophilie nationale atteste de sa présence en meute royale dès la renaissance. Les références à son standard seront fixées à cette époque.
Mais les premières évocations du Chien d’Artois datent de la guerre de Cent ans (XVème siècle) ou l’histoire nous révèle que le roi Henri VI d’Angleterre entre dans Paris avec des Chiens d’Artois, nous étions en 1431.
Il est le descendant direct du chien de Saint-Hubert à la robe noire.
D’Henri IV, Louis XIII, et des Bourbons, Jean-Emmanuel le Couteulx de Chanteau, biographe incontesté de cette époque (1890) dira qu’ils avaient grandement participé à ses heures de gloire. Leurs meutes de vénerie, étaient en effet essentiellement composées de Chiens d’Artois à cette époque.
Siècle après siècle ce grand et talentueux chien de chasse restera très bien implanté sur notre territoire.
Puis survient notre ère contemporaine, guerres et conflits se succèdent, rajouté à cela quelques fâcheux croisements, et les effectifs du Chien d’Artois déclinent dangereusement jusqu’à sa quasi disparition.
Ce fût dans les années 70 que quelques passionnés ayant pris conscience de cette situation réussirent à identifier quelques sujets dans la Somme. Cette initiative sauvera le Chien d’Artois de l’extinction.
Aujourd’hui
Jadis, la race du chien d’Artois fut proche de l’extinction. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Ses remarquables aptitudes de chasseur tout terrain sont reconnues depuis des siècles et favorisent toujours son essor à notre époque.
Les moyens technologiques, biologiques et de communication dont nous disposons désormais vont nous permettre d’engager un programme ambitieux pour son avenir.
L’implantation du chien d’Artois sur le territoire français peut se définir ainsi :
-
Lignée de l’Ouest, avec recherche du standard, sauvegarde de la race par sa présence dans les grandes manifestations canines.
-
Lignée de l’Est, amélioration de ses qualités chasse, jusqu’à atteindre des performances qui valent aujourd’hui au Chien d’Artois les reconnaissances du monde cynégétique.
Désormais l’union de ces deux lignées est en marche, afin de tendre à la perfection, pérennisant ainsi une remarquable race de notre patrimoine national. Ce sera l’objectif de notre association.
> Lire « La génétique du chien d’Artois »
> Consulter le fichier des reproducteurs (accès adhérents)